Si les scientifiques s’accordent sur le développement de la robotique et de l’intelligence artificielle pour une meilleure productivité et un coût maîtrisé, certains économistes se soucient de l’impact de cette évolution sur l’emploi. Les robots viennent-ils améliorer la qualité de travail ou remplacer les travailleurs ? Le point sur ce sujet à controverse avec Elyzée Consortium, groupement d’entreprises spécialisé dans la fabrication des solutions industrielles.
La robotisation industrielle, une menace réelle pour l’emploi ?
Les nouvelles technologies ont pour objectif de rendre le monde meilleur, de servir l’économie et la productivité et de faciliter la vie de l’utilisateur. Ces progrès technologiques suppriment certains métiers à faible valeur ajoutée et en créent de nouveaux qui exigent des qualifications spécifiques. L’exemple type est celui de l’informatique, qui, à son arrivée, a suscité beaucoup de controverses.
Dans le milieu industriel, l’argument principal des opposants aux robots repose sur le fait que l’automatisation des tâches risque de provoquer un chômage de masse. La robotique industrielle est pourtant encouragée par les puissances mondiales et les scientifiques, qui la perçoivent comme une évolution révolutionnaire, promettant un avenir meilleur.
L’équation qui relie la robotisation au chômage paraît très complexe, puisque les pays les plus robotisés à savoir le Japon, l’Allemagne et la Corée du Sud affichent des taux de chômage parmi les plus faibles dans le monde. La compétitivité des entreprises industrielles au niveau international explique en partie cette observation. Même la Chine, longtemps considérée comme l’usine du monde, investit désormais dans la robotique pour rester compétitive. En 2015, elle s’est offert 66 000 robots, qui est un chiffre record, sachant que pour cette même année la production mondiale est de 240 000 unités.
9 % des emplois sont menacés par la robotisation industrielle
Selon un rapport publié le 12 janvier 2017 par le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), la robotique industrielle ne menace que 9 % des postes en France. Cette étude se démarque visiblement de celle de l’Université d’Oxford réalisée en 2013 par deux économistes et qui paraît alarmiste. Cette dernière estime que la robotique risque de supprimer 47 % des emplois aux États-Unis. Quant au rapport publié par l’IFR en 2015, le secteur de la robotique industrielle devrait créer 1 million de postes d’ici 2020.
L’automatisation industrielle ferait-elle l’objet d’une complémentarité entre l’homme et la machine ? À cette ère de la robotique, la main d’œuvre devrait-elle être plus qualifiée pour répondre aux nouvelles exigences d’emploi ?